GRAND CENTRAL

GRAND CENTRAL, Chemin de l’Etang 55, 1219 Vernier
COPRODUCTION LA GRAVIERE & FESTIVAL ANTIGEL

OPENING NIGHT: TREVOR JACKSON, MYKKI BLANCO, PRINS THOMAS, NGOC LAN, MADFUNK
TARIFS: 20 chf en prélocation / 25 sur place
PRELOCS I EVENT FB

TREVOR JACKSON (Playgroup, Output Rec. – GB)
Le groove ici et maintenant
Super héros de l’électronique britannique depuis trente ans, le producteur fait le lien entre les dancefloors passé et présent.

Producteur, DJ, remixer, patron de label, mais aussi designer et curateur: Trevor Jackson est une figure à part de la scène électronique anglaise. Graphiste brillant immergé dans la scène house londonienne dès la fin des 80s sous pseudo The Underdog, cet infatigable découvreur de beats anciens ou nouveaux fonde en 1996 le label Output Recordings. En une centaine de publications parues en dix ans, la plateforme contribue notamment à faire découvrir les talents de Four Tet, LCD Soundsystem ou The Rapture. Maître à bord du projet électroclash Playgroup (2001-2004), Jackson retourne à ses amours graphiques durant les années 2000, exposant notamment au Guggenheim Museum de New York. DJ toujours pétulant, que ce soit à la Fabric de Londres ou dans les clubs underground d’Europe, cet artiste total choisi par Kraftwerk pour animer leur soirée privée organisée en 2013 à la Tate Modern publie un nouvel album solo après quatorze ans de silence discographique: «Format» (2015), un recueil de classiques et d’inédits house et techno ébouriffants simultanément sorti sur douze formats différents (Clé USB, vinyle, CD, VHS, etc.).

MYKKI BLANCO
Star Hip Hop Queer
Figure monumentale du hip hop post-genre, le phénomène américain change la donne du «rap game» entre beats massifs et basses maousses.

Flow a enterrer vif Lil Wayne, dégaine stupéfiante, musique jubilatoire et à l’avant-garde: Michael Quattlebaum Jr. ne fait pas dans la demi mesure. Ancien étudiant en art devenu le fer de la lance de la scène rap LGBT américaine, cette tête bien faite bouscule depuis 2012 les conventions du hip hop US – dont on sait le conservatisme et les tics sexistes. «Noir, gay, juif et féministe», selon sa propre définition, c’est portant minishort, soutif, talons aiguilles, perruques blondes et maquillage outré que le Californien invente les contours d’un hip hop mutant où les «freaks» contestent désormais le pouvoir aux B-Boys testostéronés. Un choc esthétique et musical sans véritable précédent: tel est Mykki Blanco, poète cru, performer puissant et créature post-genre conquérante dont Michael (2015), premier album barge, défonce les barrières esthétiques jusqu’ici admises dans les musiques urbaines américaines.

PRINS THOMAS (Full Pupp – NO)
Divin norvégien
Le producteur invente des mélodies moites sur basses voluptueuses, invitant Can, 13th Floor Elevator et Bob Dylan version psyché à se mettre à poil et faire ripaille.

Longtemps terra incognita de l’électro, la Norvège offrait au monde deux de ses plus fins représentants au cours des dix dernières années: Todd Terje et Hans-Peter Lindstrom. A présent, il faut également compter avec le barbu Thomas Moen Hermansen, aka Prins Thomas. Intime de Terje, collaborateur de Lindstrom, patron du chouette label Full Pupp et auteur de trois albums enchanteurs (dont le racé III publié l’an passé), ce quadra bien pépère enchante par son sens du groove fait douceur. A ce titre, Paradise Goulash (Eskimo, 2015), triple compilation mixée publié dans une authentique boîte de conserve est responsable de milliers d’orgasmes à travers le globe et de la conception d’au moins autant de bébés.